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Jardin : les astuces futées pour désherber au naturel

Avec les beaux jours qui arrivent, il est un plaisir que de lézarder sous l’ombre de la tonnelle, de voir les fleurs s’épanouir, d’orner les massifs de fleurs odorantes et de préparer le potager notamment. Mais voilà, si le jardin ressemble trait pour trait à l’image d’Épinal, une tâche fait de l’ombre au tableau : les mauvaises herbes. Exit les désherbants et produits phytosanitaires qui polluent, qui ne sont pas sans avoir d’effets négatifs sur la santé, qui coûtent cher et qui ne sont pas toujours efficaces. Gros plan sur les trucs et les astuces, qui permettent d’éliminer naturellement les mauvaises herbes en toute simplicité.

Les solutions durables

Avant toute chose, il convient d’identifier les mauvaises herbes. Et pour cause, elles ne sont pas toutes nuisibles et à éliminer systématiquement. Si l’herbe à cochon, le chiendent, le rumex, le chardon, l’ambroisie et le gallet gratteron en particulier sont à éliminer sans aucun scrupule, le coucou, la jacinthe, la mauve, le coquelicot, la ficaire, le pissenlit, l’ortie, la bardane, la menthe, la fougère ou encore le trèfle blanc présentent des vertus insoupçonnées. La fougère, la bardane, la tanaisie et l’ortie permettent de fabriquer du purin bio. Le méliot, l’achillée, le millefeuille, la marguerite, les digitales et salicaires sont des plantes très mellifères. Alors que la menthe est un très bon répulsif anti-insectes, le trèfle blanc est un excellent engrais vert notamment. Il convient donc d’y regarder à deux fois avant d’éliminer une adventice.

Le carton, le papier journal

Comme toutes les plantes, les mauvaises herbes ont besoin de lumière pour se développer. Dès lors, si une partie du jardin est envahie par les mauvaises herbes, il suffit de disposer un morceau de carton marron ou une épaisseur de papier journal mouillé par-dessus pour faire écran à la lumière. Après quelques jours, les mauvaises herbes ne survivent pas, c’est radical. Affaiblies voire mortes, il suffit alors de les déraciner pour s’en débarrasser. Il existe également une toile faite de jute broyée et de coton – 100% végétale et biodégradable – qui peut alors se disposer en tapis avant de planter une haie par exemple.

Le paillage

Dans la nature, le sol est naturellement recouvert de feuilles mortes et d’autres débris végétaux. Ces éléments constituent ce que l’on appelle la litière. Outre le fait qu’elle abrite une faune riche et active essentielle à la croissance des plantes, cette litière permet surtout de recouvrir le sol, de le structurer et de limiter ainsi la germination des plantes indésirables. Pailler présente également l’avantage de réduire l’arrosage et l’apport d’engrais. Et, c’est d’autant plus facile qu’il suffit pour cela de disposer en contact du sol des feuilles mortes, des brindilles et des branches coupées en morceaux voire broyées, les tontes de gazon, des copeaux de bois, des écorces, des coques de fruits secs, de la paille, des épluchures de légumes, mais aussi les plantes dites « engrais vert » par exemple. Le paillis se fait alors entre les plants au potager, aux pieds des arbres dans le verger, au pied des arbustes, sous les haies, dans les massifs de fleurs, mais aussi dans les jardinières. Le tout est de ne pas recouvrir le collet des plantes et de conserver une épaisseur de paillis entre trois à cinq centimètres environ.

Les plantes désherbantes

Rien de tel que des plantes dont le port s’étale et retombe pour recouvrir le sol et limiter ainsi la pousse des mauvaises herbes. Le genévrier, les œillets, le millepertuis, la rue, les pervenches, le muguet, le géranium vivace et la santoline sont parfaits pour cela.

En parallèle des plantes couvre-sol, d’autres, comme c’est le cas des cistes et des phlomis, fabriquent et libèrent dans le sol, une substance anti-germinative. Elles sont alors idéales à planter dans les zones difficiles d’accès notamment.

Les herbicides « maison »

Le sel, le vinaigre blanc, le bicarbonate de soude ou encore la pomme de terre sont de véritables alliés. D’autant que ces produits sont des grands basiques dans les placards de la cuisine.

Le sel est excellent. Il est parfois difficile d’atteindre la totalité de la plante et de réussir à déraciner totalement les plantes indésirables. Et pourtant, c’est simple comme de jeter une pincée de sel. Une fois la racine mise à nue, il suffit de la couper aussi près du sol que possible avant de verser un peu de sel dans la coupure. Puis d’attendre.

Pour les espaces plus difficiles comme les allées pavées, les fissures d’un mur, mieux vaut préparer sa petite mixture à base de vinaigre blanc et de sel. Dans 5 litres d’eau, il suffit de verser un kilogramme de sel iodé et deux-cents millilitres de vinaigre blanc. Une fois, le mélange homogène, il suffit de verser un peu de ce dernier bien chaud dans les fissures, entre les espaces pavés par exemple. Attention cependant à ce que le mélange ne soit pas en contact avec les plantes à conserver.

Le bicarbonate de soude est la bête noire des mauvaises herbes. Pour cela, il suffit de saupoudrer une bonne quantité de bicarbonate de soude dans les interstices de la terrasse, entre les dalles en pierre notamment avant d’arroser avec de l’eau. Le mélange va alors ralentir la croissance des herbes indésirables.

L’eau chaude mais aussi l’eau de cuisson des pommes de terre – qui contient de l’amidon – sont une solution simple pour éliminer les mauvaises herbes. Avant que l’eau ne refroidisse, il faut la verser sans tarder sur les mauvaises herbes pour un effet instantané.

Le faux semis

Grande astuce des jardiniers, le faux semis améliore les chances d’avoir un sol exempt de mauvaises herbes. Il s’agit en fait de préparer le sol comme s’il devait l’être pour semer. Le sol ainsi parfaitement humide et aéré va favoriser la pousse des mauvaises herbes. Au bout de deux à trois semaines, il suffira de les retirer sans mal pour pouvoir ensuite démarrer les cultures et/ou les plantations. Un leurre qui certes demande du temps, mais qui a prouvé son efficacité.

La chaux

La chaux sert principalement pour lutter contre les adventices au niveau de la pelouse. Pour cela, il suffit de saupoudrer de la chaux sur la pelouse. Cela sert à limiter la pousse de la mousse et des plantes indésirables, mais aussi de fertiliser le gazon.

Le purin d’orties

Les purins et plus particulièrement celui d’orties permettent de désherber de manière naturelle son jardin. Sa fabrication est à la portée de tous. Pour cela, il faut mélanger un kilogramme d’orties coupées en morceaux dans dix litres d’eau naturelle, avant de laisser macérer entre trois et quatre jours à température ambiante. Ensuite, une fois filtré, il suffit de vaporiser le tout sur les plantes indésirables.

L’huile essentielle de basilic

Autre méthode douce, le recours à l’huile essentielle de basilic est à bon moyen de venir à bout des mauvaises herbes. L’huile essentielle de basilic présente aussi des propriétés insecticides et fongiques naturelles. Pour cela, il suffit de verser quelques gouttes d’huile essentielle à l’herbicide maison. La plante ne saurait alors résister bien longtemps.

L’association des cultures

Pour éviter d’être envahi par les mauvaises herbes, la technique est d’associer les plantes entre elles. Pour cela, mieux vaut éviter de cultiver côte à côte des plantes d’une même famille, de pratiquer la monoculture, mais aussi d’opter pour la rotation des cultures pour éviter d’appauvrir le sol. Il existe ainsi dans la nature des plantes compagnes – qui favorisent la croissance d’autres plantes – les plantes amies – qui se complètent et se protègent contre les ravageurs et les maladies – les plantes ennemies – qui freinent et empêchent la croissance de plantes – mais aussi des plantes répulsives.

Les plantes aromatiques ont toutes un pouvoir répulsif sur les nuisibles outre leurs bienfaits en cuisine notamment. Le thym est reconnu pour lutter contre les limaces. Une fois récoltées, séchées, il suffit de les rendre en poudre pour se protéger des rats, des limaces, empêcher les insectes de manger les graines, mais aussi favoriser la croissance des fruits et des légumes. L’odeur forte des alliacées – ail, échalote, oignon, poireau – perturbent également l’odorat des ravageurs et préservent alors les cultures.

Certaines plantes sont de véritable « trompe-œil » pour les insectes. Rien de tel donc que d’associer les plantes pour qu’elles agissent comme insecticides naturels : les cosmos pour préserver les choux de la piéride, les capucines pour attirer les pucerons par exemple. Il peut être bon également d’associer un grand nombre de plantes comme capucines/tomates/choux/carottes/pommes de terre/haricots pour se prémunir des mouches blanches, ciboulette/rosiers contre l’oïdium et les taches noires ou encore épinard/fraisier/radis, mais aussi pommier/ciboulette/capucine entre autres.

Quoi qu’il en soit, il faut également éviter certaines associations de plantes compagnes comme ail/pois/haricot/fève/ lentille, aneth/carotte, artichaut/fève, concombre/pomme de terre/tomate, radis/cerfeuil ou encore laitues/persil entre autres mauvaises associations. En parallèle, il est indispensable d’isoler le cresson, le fenouil et le noyer, très nuisibles aux autres plantes.

Le sarclage

Entre les rangs de légumes au potager, dans les allées, le sarcloir permet de déloger les mauvaises herbes dès leur levée. On le manipule alors d’un geste d’aller et retour, afin de faire glisser la lame juste sous la surface de la terre, à un centimètre de profondeur. Une technique qui demande de la patience et de la rigueur. Plus le sarclage est fait de manière régulière, plus la tâche sera moins fastidieuse et régulière.

Les plantes dites « engrais vert »

Les plantes dites « engrais vert » ne sont pas à proprement parlé des plantes faites pour être cultivées, mais semées pour qu’elles se décomposent sur place. Elles sont utilisées au jardin pour éviter de laisser un sol nu, l’enrichir – elles contiennent de l’azote, du phosphore, du potassium, du phosphate notamment – le structurer, l’aérer et l’ameublir, le protéger – contre le vent qui l’érode, le soleil qui le dessèche et la pluie qui le compacte – et surtout étouffer les mauvaises herbes notamment. La phacélie, la moutarde, le seigle, le sarrasin, l’avoine, la luzerne, le radis fourrager sont les plus utilisés, car elles poussent facilement et plaisent aux insectes pollinisateurs. Pour finir, l’engrais vert peut également service d’hôte pour certains ravageur et maladies, de quoi préserver les cultures.

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Rédigé par Léon

En réalité je ne m'appelle pas du tout Léon, mais c'est le surnom que mes amis m'ont donné car je "reviens toujours à leur maison" ! Je suis une identité fictive sur ce site, afin de préserver l'anonymat du rédacteur.