Hormone de bouturage : Guide de choix et comparatif 2024

Le bouturage consiste à multiplier les végétaux à partir de boutures. La bouture représente une partie d’un végétal que l’on plante pour lui faire prendre racine. Quant aux hormones, elles régulent la croissance et le développement des plantes.

Si les hormones de bouturage semblent indispensables à la réussite d’une bouture, elles doivent être employées de manière adaptée et précautionneuse. Sous quelle forme, avec quel dosage, pour quelles boutures et comment ? Nous avons rédigé ce guide pour vous offrir les réponses à toutes ces questions.

Fort de nos conseils, vous pourrez parcourir notre sélection des meilleures hormones de bouturage et faire les meilleurs choix pour embellir et enrichir votre jardin.

Qu’est-ce qu’une hormone de bouturage ?

Les hormones de bouturage favorisent l’enracinement des boutures. Naturellement présentes dans les végétaux, on ne les compte qu’en infimes quantités. Il en résulte un enracinement très lent. La principale hormone de bouturage naturelle est l’auxine. Selon son emplacement dans la plante, sa concentration et le type de végétal, cette hormone naturelle agit à différents niveaux : elle peut favoriser la croissance des fruits, des légumes, des racines ou encourager l’élongation des feuilles…

Pour accélérer et favoriser l’enracinement des boutures, on fabrique des hormones de synthèse. Il existe des formules polyvalentes et d’autres dédiées à un type de boutures en particulier. En effet, certaines boutures nécessitent des hormones de bouturage plus fortes que d’autres.

Autre information importante : les hormones de bouturage que vous achèterez dans les magasins ou sur internet peuvent se présenter sous plusieurs formes : en gel, liquides, en comprimés ou en poudre.

L’auxine : un rôle essentiel dans le développement de la plante

Sans auxine, les racines ne peuvent naître et se développer. Le bouturage est donc impossible. En outre, les effets de cette hormone varient en fonction de sa concentration dans les végétaux. Présente en grande quantité, elle contribue fortement à la production des racines. À l’inverse, si sa teneur est faible, elle ne sera pas en mesure de favoriser leur production. En revanche, elle pourra encourager leur croissance.

Lorsque les boutures sont des feuilles ou des tiges, les racines étant inexistantes, l’auxine joue un rôle déterminant. Pour favoriser la formation des racines et multiplier les chances de réussites des boutures, l’apport d’hormones de bouturage est conseillé. En stimulant la production des racines, elles augmenteront les chances de reprise. Encore une fois, cela ne peut fonctionner que si les dosages sont rigoureusement respectés.

Les différentes formes d’hormones de bouturage

L’hormone naturelle qu’est l’auxine est particulièrement fragile. La lumière et la chaleur lui sont néfastes. L’auxine de synthèse, plus résistante, agit de la même manière que l’hormone naturellement présente dans la plante. Sur internet et dans les jardineries, vous trouverez l’hormone de bouturage de synthèse AIB. Il s’agit de l’Acide b-Indole Butyrique. L’auxine naturelle se nomme AIA.

Une utilisation soignée de l’hormone de bouturage impose d’ajuster le dosage en fonction des différents types de boutures. C’est pourquoi on trouve des teneurs en AIB variables selon les produits. Mais ce choix n’est généralement accessible qu’aux professionnels. Les particuliers ont accès à des compositions présentant des concentrations standard. Il en résulte une utilisation moins précise, mais simplifiée.

Les hormones de bouturages de synthèse peuvent se présenter sous forme liquide, en poudre, en gel et en comprimés. La poudre est souvent conditionnée dans des sachets de 5 g. Quant aux comprimés, ils peuvent être dilués ou broyés.

Comment les utiliser ?

Quelle que soit la forme sous laquelle elles se présentent, les hormones de bouturage doivent être employées comme indiqué sur leur emballage. Vous devez donc respecter les dosages et les gestes recommandés par le fabricant. Dans la plupart des cas, il faut plonger l’extrémité de la bouture dans le gel ou le liquide avant de la mettre en terre. Pour veiller à ce que les hormones de bouturage restent bien sur la tige, les parois du trou ne doivent pas être trop étroites.

À noter que les hormones de synthèse ne sont pas automatiques quand on parle de bouturage. Les végétaux qui s’enracinent sans difficultés peuvent avoir recours aux hormones de bouturage naturelles. Vous en trouverez également dans le commerce. Par ailleurs, il est possible de fabriquer ses propres hormones de bouturage naturelles, seul, à la maison. En outre, certaines boutures n’imposent pas un apport d’hormones supplémentaire.

La poudre

Prête à l’emploi, la poudre est pratique car elle ne présente aucun risque de surdosage. Il vous suffira de tremper la bouture dans le sachet en y insérant celle-ci sur 2 à 3 cm. Après cette immersion, vous devrez secouer légèrement la tige pour éliminer l’excédent de poudre. Ensuite, vous pourrez mettre la bouture en terre sans la frotter sur les parois du trou. N’oubliez pas d’humidifier la terre avec un pulvérisateur.

Les comprimés

Moins courants, les comprimés à broyer s’utilisent exactement de la même manière. Cette alternative est moins pratique puisqu’il faut transformer les comprimés en poudre avant de pouvoir y tremper la bouture.

Les autres comprimés sont à diluer dans de l’eau. Vous tremperez ensuite la bouture dans ce liquide pendant une dizaine de secondes. Il ne vous restera plus qu’à la planter. Sachez que la solution obtenue ne peut être conservée pour de prochaines boutures.

Les hormones de bouturage liquides et sous forme de gel

Avec ces substances, le principe reste le même. Il faudra à nouveau tremper la bouture dans la solution concentrée en auxine de synthèse avant de la mettre en terre.

Pourquoi faut-il respecter les dosages ?

Si vous souhaitez que vos boutures réussissent, il faudra impérativement respecter les dosages recommandés par les fabricants. Il en va de même pour les gestes à effectuer. Qu’il s’agisse du temps d’immersion ou de la phase qui consiste à secouer la tige pour éliminer le surplus de poudre, le respect des consignes est déterminant. En effet, une dose trop élevée d’hormones de bouturage ne favorisera pas la reprise des boutures. Au contraire, il y a de fortes probabilités que cet excès provoque leur mort. D’où l’intérêt de bien lire les instructions sur les emballages.